Gestion de l’offre et négociations de l’ALENA

C’est à quelques heures du début de la 6e ronde des négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) à Montréal que le président de l’UPA et porte-parole du Mouvement pour la gestion de l’offre, Marcel Groleau, s’est joint à Laurent Lessard, ministre de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, à Ghislain Gervais, Président La Coop Fédérée, à René Proulx, Président-directeur général d’Exceldor ainsi qu’à René Moreau, Président d’Agropur pour dévoiler les résultats d’une étude de Pricewaterhouse Coopers (PWC Canada) qui démontre que l’abandon de la gestion de l’offre dans le secteur des œufs et de la volaille serait dommageable pour ces secteurs et pour l’économie canadienne.

L’étude de PWC Canada, comme celle réalisée à la demande d’Agropur par le Boston Consulting Group en 2015, le démontre de façon indiscutable : «La pérennité de la gestion de l’offre au Canada est fondamentale. Le gouvernement canadien et le gouvernement du Québec ont raison de maintenir, avec fermeté, leur position en faveur de la gestion de l’offre dans le cadre de la renégociation de l’ALÉNA. Et comme vous le constatez, les membres des filières avicole et laitière du Québec partagent cette position que nous soyons producteurs, fournisseurs ou transformateurs» a déclaré Marcel Groleau.

En effet, en août dernier, à la veille d’une première ronde visant à renégocier, à la demande des Américains, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), la ministre des Affaires étrangères, Mme Chrystia Freeland, présentait les objectifs du Canada en ces termes : «Le Canada confirmera et préservera les éléments de l’ALENA que les Canadiens jugent essentiels dans l’intérêt national, y compris […] l’exception visant à préserver la culture canadienne et le système de gestion de l’offre du Canada».  Rappelons également qu’en octobre dernier, les Américains ont déposé une demande pour éliminer totalement la gestion de l’offre après une période d’ouverture graduelle du marché. Le gouvernement canadien avait réagi en disant que cette proposition était irrecevable : «a non starter ». Le gouvernement du Québec a fait de même.