Communiqué – Le Mouvement pour la gestion de l’offre demande à tous les partis politiques de la Chambre des communes d’appuyer le projet de loi C-216

Longueuil, 24 novembre 2020 – Le président général de l’UPA et porte-parole du Mouvement pour la gestion de l’offre (MGO), Marcel Groleau, a participé aujourd’hui à un point de presse en compagnie de M. Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, de Yves Perron, porte-parole en matière d’agriculture, d’agroalimentaire et de la gestion de l’offre, dans le cadre du débat sur le projet de loi du Bloc Québécois sur la protection de la gestion de l’offre (C-216). « Tous les partis fédéraux élus à la Chambre des communes ont pris des engagements très clairs quant à la protection de la gestion de l’offre. Ce projet de loi est, pour eux, une occasion fort simple de concrétiser cet engagement. Nous leur demandons à tous de passer de la parole aux actes et d’appuyer le projet », a déclaré Marcel Groleau.

Le projet de loi C-216 modifie la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement pour faire en sorte que le ministre ne pourra plus, au nom du gouvernement du Canada, signer des accords qui mettent en péril le système de gestion de l’offre, soit en augmentant les contingents tarifaires ou en diminuant les tarifs. « On entend beaucoup de remise en question concernant la mondialisation et ces effets ces temps-ci. Particulièrement dans le contexte de la pandémie, les consommateurs prennent de plus en plus conscience de l’importance de protéger la production locale pour leur sécurité alimentaire. Faire des brèches dans la gestion de l’offre, c’est faire le contraire de protéger la sécurité alimentaire », a insisté M. Groleau.

« Les secteurs laitiers et avicoles sont névralgiques pour l’économie du Québec et du Canada et le maintien de la gestion de l’offre est fondamental pour ces productions. Ces productions ont déjà été durement touchées par les concessions accordées dans les récents accords commerciaux. Il y a encore des négociations en cours. L’entente entre le Canada et le Royaume-Uni n’inclut pas d’accès additionnels dans les secteurs sous gestion de l’offre, mais elle est provisoire, la négociation se poursuit. Il y a aussi une négociation en cours avec les pays du MERCOSUR et l’Alliance pacifique. Conséquemment, l’adoption du projet de loi C-216 donnerait le bon signal indiquant que la gestion de l’offre est désormais intouchable», a ajouté M. Groleau.

« Par ailleurs, les productions sous gestion de l’offre sont toujours en attente de compensations. Depuis plus d’un an, le gouvernement répète que les producteurs seront indemnisés pour les pertes résultant des concessions du Canada dans les derniers accords commerciaux. Les promesses ne suffisent plus, il est temps de passer aux actes et de verser aux producteurs les compensations promises », a conclu Marcel Groleau. En effet, autant dans l’accord du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), l’Accord économique et commercial global (AECG) et l’Accord Canada—États-Unis—Mexique (ACEUM), les gouvernements canadiens successifs ont cédé des parts de marché importantes dans les productions de lait, d’œufs et de volaille.

La gestion de l’offre au Canada génère plus de 350 000 emplois. Le secteur laitier en génère à lui seul 221 000 et contribue à la hauteur de 19,9 G$ au PIB. Au Québec, les 6 513 fermes familiales des productions sous gestion de l’offre génèrent 116 000 emplois et sont à la source de 8,7 G$ en contributions au PIB et de 2,1 G$ en retombées fiscales. Elles jouent un rôle déterminant dans l’occupation du territoire de nos régions.

La gestion de l’offre permet aux producteurs canadiens de lait, d’œufs et de volaille de tirer un revenu équitable entièrement du marché, sans subventions directes. Par leur discipline, les producteurs sous gestion de l’offre s’emploient à satisfaire le marché intérieur avec une production locale de grande qualité. Ils ne contribuent pas à la surproduction sur le marché mondial. La gestion de l’offre est un modèle économique et écologique qui assure une stabilité aux producteurs et aux consommateurs.

SOURCE Union des producteurs agricoles

Renseignements : François Dumontier, Directeur, Communications, affaires publiques et vie syndicale, Les Producteurs de lait du Québec, 514 713-0530, fdumontier@lait.qc.ca; Jessica Blackburn, Chargée des relations de presse et des réseaux sociaux , L’Union des producteurs agricoles, 450 679-0540, poste 8415, 418 540-0638, jblackburn@upa.qc.ca ;